Nous ne doutons pas un instant de la nécessité de réduire nos déchets. Nous contestons la nécessité d’en venir à une écologie punitive dans une ville qui fait depuis des années beaucoup d’efforts autour du « Zéro Déchet ».
Nous avons donc voté contre la proposition de la majorité, car il existe d’autres manières de faire.
Quelques chiffres à retenir :
En janvier, et contre notre avis, seront mis en place ces tarifs :
– 24 €/20 sacs
– 20 €/ 20 PAV
– 15 à 40 dépôts (pav+sacs) gratuits selon la composition familiale.
Deux points à prendre en compte :
– le Coût-Vérité. La ville doit légalement refacturer à ses administrés 95 à 110% du coût de la collecte et du retraitement des déchets de ses citoyens.
A 24 euros pour 20 sacs, nous couvrons 98,6% de la dépense. C’est un premier choix politique de la commune.
A 22 € le rouleau, taux de vérité à 96.6%
A 21 €; taux de vérité à 95.7 %, si l’on s’en tient aux chiffres fournis (prévision de 13333 rouleaux vendus et pas de recettes pour les PAV (Point d’apport volontaire).
Le second choix politique de la commune, c’est celui du nombre de PAV, qui ont un coût qui doit être intégré au coût-vérité.
Pour comparaison :
– Tournai : 13 PAV (organiques)
– Mouscron : 28 PAV (organiques et résiduaires)
– Ath : 3 PAV (organiques et résiduaires)
– Lessines : 22 PAV (organiques et résiduaires)
– Comines : 20 PAV (organiques et résiduaires)
Chiffre Ipalle https://www.ipalle.be/…/09/PAV-adresses-2020-09-09.pdf
Le nombre de PAV est bien un choix politique, qui nous conduira doucement à la réduction à un passage toutes les deux semaines de la collecte des déchets résiduels, et qui a sa part dans l’augmentation du prix des sacs poubelle.
Baisser le coût des rouleaux de sacs est donc bien possible, pour peu qu’on ait une volonté écosocialiste.
La réduction des déchets doit surtout être une responsabilité de ceux qui les fabriquent.
Le vrac a un coût que toutes les familles, et nous pensons bien sur aux plus modestes, ne peuvent pas supporter, et la nourriture la moins chère multiplie les inconvénients : elle est de moins bonne qualité nutritionnelle, et elle est souvent sur-emballée. La réduction de nos déchets devra aussi passer par la responsabilisation bien plus grande des multinationales de l’agroalimentaire.
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